Petite semaine à
Tignes en famille.
Un des paradis des sportifs . Ski d’été le matin, séries de fractionnées de sieste 15’ après déjeuner, tours de vélo + activités autour du
lac l’apm ou journées de randonnée en famille 5 à 7 heures entre 2100 et 3000m
toujours bon à prendre cet EPO. Les enfants sont épatants çà fait 4 ans qu’ils
parcourent de sacrées distances en montagne. Je sais pas de qui ils tiennent…,
on dit que les chiens font pas des chats. Aujourd’hui mardi 24 juillet c’est ma
journée. Je pars de Tignes Val Claret, il est 7h30 pas un chat dans la station.
Je suis équipé condition GRR (Grand Raid de la Réunion). Me voilà parti
direction col de Freysse 2576m Toujours personne sur les sentiers. J’alterne
les mêmes techniques : montées en marche rapide, plats et descentes en
courant. Comme à chaque fois j’aime me laisser surprendre par ce que je vais
découvrir. Je passe le col et je bascule sur le domaine du Borsat de Val
d’Isère. Pas très joli ce secteur très remué par des travaux sur les pistes. Un
hélicoptère tournoie et alimente des camions béton chantier. Ils préparent un
nouveau télésiège pour l’hivers prochain. Je bascule comme prévu vers le
secteur du Santons 2382m. Là je rencontre un chef de chantier, un local de Val
d’Isère le visage bien tanné de montagnard. J’échange avec lui sur mon parcourt
et là super ! c’est un randonneur et les conseils tombent. Je revois alors
ma prévision. Il m’oriente vers le hors piste du Charvet, la vallée à remonter
derrière est beaucoup plus jolie en direction du col de la Rocheure. Je remonte
vers le passage du Charvet 2390m en longeant le télésiège. Incroyable tout ce
que les skieurs font tomber pendant l’hiver. J’aurai pu ouvrir une
parapharmacie de sticks à lèvres. Je bascule et descends à travers un troupeau
de vaches qui ont l’air de se dire « encore un taré » vers le
ruisseau du Grapillon qui remonte vers le col de la Rocheure . Merci pour
les conseils, c’est un vrai paysage de carte postale. Cà me donne de l’énergie,
je ne sens même plus la fatigue et je me laisse porter. Je pense à tout ce que
je vais pouvoir raconter à Séverine, les enfants et vous tous. Mais la matinée
n’est qu’à moitié entamée, j’ai pas fini je pense être agréablement surpris…
Pour tout dire depuis ma rencontre avec le chef de chantier, mon parcours est
devenu une enigme. J’avance au feeling et à l’orientation, mais j’ai pas d’idée
par où passer. Peu importe, vu ce qui nous attend pour le GRR, le tout est de
rester prudent. Avant de finir l’ascension du col de la Rocheure, je rencontre
un couple qui en descend. Je les questionne sur les possibilités de sentiers de
manière à pouvoir rabattre mon parcourt vers la station de Val d’Isère puis
Finir sur Tignes. C’est mon jour de chance. Plusieurs solutions s’offrent à
moi, dont une qui me permettra de faire à peu prés 50kms avec prés de 2700+. Me
voilà reparti. Je passe le col et tombe sur son lac. Le vent est frisquet je
suis à 2911m. je sors ma veste, je m’alimente rapide et repart sur les crêtes
vers le glacier des Fours sur un des flans de la Pointe de Méan Martin un vrai
paysage lunaire de roches dentelées très taillantes de couleurs banches,
grises, oranges, roses. C’est pas le moment de tomber. Je progresse sur du
plat, le sentier s’efface et les cairns se font rares. C’est pas le moment de se
perdre. Je commence à tourner en rond sur ce terrain hostile, à traverser des
morceaux de glaciers à la recherche d’un passage qui me permettrait de
descendre vers les moraines et le lit du glacier. Après un bonne demi heure de
progression ralentie par les traversées de glacier je découvre un passage, le sentier et des cairns reprennent
forme au loin. Ouf me voilà au pieds du glacier.
Je me retrouve au milieu de son lit et je l’imagine très bien face à cette vaste étendu de cailloux là en place il y a des millions d’année « impressionnant ».
Je me sens minuscule.
Bon allez il faut manger. Je m’installe dans un creux et
sors le traditionnel sandwich de pain
mie au jambon blanc tartiné d’une crème de fromage salée accompagné de
ses compotes à boire (empruntées discrètement aux enfants, vous voyez
quoi ?).
Maintenant je
redescends je passe au refuge du_Four 2537m. Je toque, un gars très agréable
m’ouvre, je lui demande de l’eau et me répond « vous êtes pas d’ici avec
cet accent ! ». Mince je suis repéré. Il est de Lourdes et me désigne
une fontaine d’eau potable naturelle à l’extérieur en me disant « désolée
elle fait pas le Ricard » bon contact, ce gars m’a plu. Je repars le
sentier reprend la forme d’un single, je descends à bon rythme en croisant bon
nombre de randonneurs se rendant au refuge. Certains applaudissent,
encouragent. C’est très sympas et les remercie.
Je suis en train de reboucler
et aperçois Val d’Isère. Il est 15h00. Toujours au feeling je trouve un sentier
à flanc de montagne qui m’inspire bien de manière à contourner le village. Je
réussis (c’est vraiment ma journée) et je finis par rejoindre le GR5 qui ramène
sur Tignes le lac. Je passe un coup de fil à la famille pour rassurer sur ma
situation. Ils sont en train de faire du canoë sur le lac. J’attaque ma
dernière ascension de la journée à travers le « fameux hors piste de la
vallée perdue » je repars de 1832m pour arriver à 2267m secteur Tovière et
redescendre sur le lac à 2082m pour finir ce périple et rejoindre la petite
famille. C’était très sympas, mais aussi content de les revoir il est 17h00.
Nous enchainons avec la piscine et ses bains à bulles, pleins de choses à leur
raconter…
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